Au cours des recherches de Christina sur la situation des enfants en Mongolie, un besoin majeur est apparu : dans le système carcéral de Mongolie, toute idée d’adaptation et de réintégration est ignorée, même pour les adolescents. La plupart des adolescents emprisonnés est laissée sans éducation et ne reçoit aucune aide en termes d’adaptation après leur sortie, ce qui en fait souvent des récidivistes.

Il n’y a qu’une prison pour enfants en Mongolie et elle n’admet que des garçons. Les filles sont mises dans une unité séparée de la prison pour Femmes. Notre Fondation propose un programme d’éducation à temps plein dans la prison pour garçons. Alors que la plupart des enfants emprisonnés sont illettrés, les études se concentrent sur la lecture, l’écriture et les mathématiques car l’alphabétisation a un effet significatif sur les enfants. Les enfants étudient et retrouvent confiance en eux. Ils sont capables de communiquer par lettres avec leurs familles, ce qui les soulage un peu de la solitude. Le nombre d’enfants admis dans notre programme varie selon le nombre d’enfants condamnés ou libérés.

Peu après son arrivée en Mongolie pour la première fois en 1997,Christina Noble a travaillé sans relâche aux côtés des principaux membres avant-gardistes du gouvernement et a dirigé la création de l’école officielle 110 dans les murs de la prison pour garçons d’Oulan-Bator ; les jeunes garçons incarcérés le sont dans la majorité des cas pour des larcins dûs à la vie dans une extrême pauvreté et bon nombre d’entre-eux arrivent à la prison sans avoir fait d’études préalables, ont fréquenté peu souvent l’école ou ont abandonné l’école en raison de conditions de vie défavorables ; l’école officielle 110 enseigne du CP à la terminale le programme éducatif national et fait passer les examens (brevet des collèges, baccalauréat, examens d’entrée à l’université), ainsi que des formations professionnelles notamment en boulangerie ; certains décrochent aussi une bourse d’études pour continuer leur scolarité dans le supérieur. Depuis sa création, CNCF avec cette école a assuré un avenir durable à plus de 1 240 enfants et jeunes qui ont
été incarcérés.
En raison du succès de ce programme unique et novateur, le programme s’est élargi en 2019 pour accueillir et soutenir deux filles qui vivent et étudient complètement séparément des garçons. CNCF espère soutenir et habiliter de nombreuses autres résidentes de la prison dans le cadre du programme.

Le nom du Programme d’éducation en milieu carcéral pour garçons de CNCF a changé pour celui de Centre de réadaptation pour l’éducation des jeunes, afin de mieux refléter l’accent mis sur la
réadaptation, le développement et le soutien psychologique fournis par le programme aux jeunes détenus.
Par ailleurs, la prison elle-même s’appelle maintenant Centre de réadaptation pour les jeunes, les procédures internes et les règlements continuent de suivre le système carcéral. CNCF demeure déterminée à
promouvoir le changement des lois et des procédures internes du gouvernement afin qu’elles soient plus adaptées aux centres de réadaptation et qu’elles mettent davantage l’accent sur la santé mentale et le soutien social.

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