Le Vietnam a une population de plus de 90 millions d’habitants et est le 13ème pays dont la population est la plus dense dans le monde.

Selon le ministère du Planning et de l’Investissement, le Vietnam est passé du statut d’un pays aux faibles revenus à un pays aux revenus moyens, grâce à une croissance économique rapide entre 2006 et 2010. Bien que cela soit globalement positif pour le pays, les différences entre les populations riches et pauvres ne cessent de croître. Selon l’Unicef, le taux de pauvreté dans les milieux urbains est de 18.3 %, mais est monté à 44.9 % dans les milieux ruraux.

Des millions de familles – et spécialement les familles très pauvres, vivant en milieu rural et les communautés ethniques minoritaires – sont à risque alors que la croissance économique du Vietnam se poursuit. Une inflation forte a fait grimper les prix, laissant les populations pauvres se battre pour payer des produits aussi basiques que : la nourriture, l’eau, le transport, l’école et la santé.

Le Vietnam a fait des progrès significatifs pour l’amélioration de son système d’éducation depuis les 20 dernières années et les Vietnamiens ont maintenant tous accès à une éducation basique. Cependant, les enfants continuent de faire face à des challenges et des obstacles considérables pour accéder à l’éducation, que ce soit en milieu urbain ou en milieu rural. Bien que l’accès à l’école soit gratuit, les familles doivent payer pour le matériel, les frais de transport, les uniformes et autres dépenses. Pour beaucoup des familles les plus pauvres, ces coûts additionnels sont tout simplement impossibles à financer et les empêchent d’envoyer leurs enfants à l’école.

Les familles qui se battent pour survivre sont sujettes à la maladie et aux accidents en raison des conditions dans lesquelles elles vivent et travaillent et elles ne peuvent s’offrir même les soins les plus basiques.

Les taux d’abandon scolaire augmentent en raison de la croissance des coûts de la vie du foyer car les enfants doivent travailler pour aider leur famille. Beaucoup d’enfants doivent partir vers les villes pour gagner leur vie et envoyer l’argent à leurs parents. Sans aide et sans soutien, ces enfants ont tous les risques d’être exploités ou de devenir victimes de la drogue et des crimes.

Ho Chi Minh Ville

Ho Chi Minh Ville (auparavant Saigon) est une ville tentaculaire et fourmillante d’environ 10 millions d’habitants. Une croissance économique impressionnante a favorisé l’émergence d’une catégorie de population très riche. Malgré une amélioration globale, l’écart entre riches et pauvres est important et Ho Chi Minh est aussi la ville où l’on trouve le plus grand nombre d’enfants des rues au Vietnam, avec une grande majorité d’entre eux qui sont victimes d’exploitation par le travail, d’abus sexuel et de trafic de drogue.

Cette ville est la plus grande et la plus peuplée du Vietnam et est vue comme la terre promise pour les populations rurales pauvres. Des milliers de personnes y migrent chaque année dans l’espoir d’un futur meilleur. Ils sont généralement peu qualifiés et n’ont pas de proche dans la ville pour les aider. Malheureusement, ils ont souvent du mal à s’adapter à la ville et finissent dans des situations désespérées. Les enfants qui accompagnent ces familles sont souvent négligés et courent le risque de finir exploités dans la rue.

Les milliers d’enfants qui vivent dans les rues d’Ho Chi Minh s’aident et se soutiennent entre eux de multiples manières, travaillent souvent 14 heures par jours, 7 jours par semaine, fouillent les poubelles ou vendent des chewing-gum ou des tickets de loterie dans les rues. Ils vivent et travaillent à côté ou dans des communautés dominées par la drogue et le crime. De nombreux enfants courent le risque d’être victimes d’abus sexuel ou d’exploitation économique.

En raison du manque de ressource financière et de la pression quotidienne à laquelle ils font face, ces enfants ne vont jamais à l’école, ou l’abandonnent très tôt.